Centre d'art contemporain, le VOG

Centre d’art contemporain de Fontaine, le VOG programme plusieurs expositions par an et des temps forts : ateliers d’écriture, lectures musicales, rencontres avec les artistes, conférences… Il propose également des visites commentées, notamment auprès des scolaires et des différentes structures de la ville mais aussi, pour le public individuel le samedi à 15h30.

Lieu incontournable de l’agglomération grenobloise, il accueille plus de 6 000 visiteurs par an.

Ouvert depuis 2005, le centre d’art expose des artistes aux pratiques et aux horizons différents. Il se revendique tant dans des supports d’aide à la jeune création artistique que dans l’accueil d’artistes confirmés. Le VOG a ainsi une activité de soutien à la création, à la recherche, à la diffusion et à la médiation.

Retour sur 2024…

Bilan-2024

Horaires d’ouverture

Pendant les expositions, du mercredi au samedi : 15h à 18h

Coordonnées

10 avenue Aristide Briand
04 76 27 67 64
vog@ville-fontaine.fr

L'Expo du moment

 

Du 7 novembre 2025 au 10 janvier 2026

Vendredi 7 novembre à 18h

Exposition
Jean-Pierre Angei
A la surface des choses, un temps suspendu… 

Jean-Pierre Angei est un photographe franco-italien, né en 1968, qui vit et travaille à Grenoble. Depuis plus de trente ans, il construit une oeuvre qui cherche à révéler ce qui demeure essentiel dans l’expérience humaine : l’authenticité, la dignité, la trace. Ses portraits d’ouvriers, de maraîchers, de détenus ou encore de simples voisins se distinguent par leur intensité et leur sobriété. Loin de l’anecdotique, ils mettent en lumière la profondeur de chaque existence et témoignent de la force silencieuse de l’humain dans son quotidien.

La notion de trace est au coeur de sa pratique. Traces laissées sur les visages et les corps, traces inscrites dans les paysages, mais aussi traces que l’image elle-même conserve malgré la fuite du temps. Dans ses séries consacrées aux lieux, Jean-Pierre Angei s’attache à observer la façon dont l’homme façonne son environnement et comment, en retour, ce dernier façonne la mémoire collective. Ses photographies de montagne, réalisées depuis les télécabines en hiver, traduisent ce rapport fragile : les empreintes laissées sur la neige deviennent autant de signes éphémères, qui condensent une histoire en train de s’effacer. À travers ce point de vue aérien, l’artiste révèle la précarité des infrastructures comme celle de l’être humain face à l’immensité du paysage.
Avec l’exposition présentée au VOG, À la surface des choses, un temps suspendu…, Jean-Pierre Angei explore une autre dimension de cette réflexion sur la mémoire et la disparition. Ce travail, initié il y a vingt-cinq ans, prend pour point de départ le Polaroid. Au fil des années, l’artiste a collecté plus de 4 000 images instantanées. Mais au lieu de conserver l’image principale, il choisit de sauver ce qui est d’ordinaire jeté : la dorsale, cette surface secondaire et silencieuse, marquée par l’empreinte résiduelle de la photographie.
Ces fragments portent en eux la trace fantomatique d’une image disparue. Ils deviennent une matière plastique et poétique que l’artiste manipule, détourne et réinterprète grâce à différents procédés techniques. Le spectateur est ainsi confronté à une image paradoxale : une surface à la fois témoin et absence, présence et disparition.
Les formes qui apparaissent sur ces dorsales sont souvent abstraites, mouvantes, incomplètes. Mais c’est précisément dans cette incomplétude que réside leur force. Elles sollicitent la mémoire et l’imaginaire du regardeur, qui peut y projeter ses propres souvenirs. Chaque image agit comme un réceptacle ouvert, une surface sensible où se recomposent des fragments de mémoire commune. Dans cet espace entre le visible et l’invisible, le spectateur est invité à coller ses propres
histoires, à réactiver ce qui, en lui, résonne avec l’image.
Ainsi, à travers ce geste de réhabilitation d’une partie oubliée du Polaroid, Jean-Pierre Angei nous convie à une expérience à la fois intime et universelle. Ses images ne montrent pas seulement ce qui a été, elles rappellent que la photographie est aussi un lieu de manque, de fragilité et de projection. Entre disparition et persistance, elles ouvrent un temps suspendu, où l’image devient mémoire partagée.
 
 
 
Autour de l'exposition

Vernissage
Vendredi 7 novembre à 18h

Rencontre avec Jean-Pierre Angei
pour une visite de son exposition qui sera suivie d’un échange
Samedi 22 novembre à 16h.

Conférence d’histoire de l’art
animée par ar Fabrice Nesta « Photographie, matière et effet»
Samedi 29 novembre à 16h

Atelier d’arts plastiques
avec Jean-Pierre Angei : L’atelier explore l’empreinte sur papier de soie, façonnée à la main pour lui donner volume et présence.
Samedi 13 décembre de 15h à 17h. sur inscription auprès du VOG.

Atelier d’écriture
avec Marion JO- Ce que la surface ne raconte pas
Sous la surface de chaque photo se cache une histoire. Sous la surface même des gens qui les regardent, autant de récits que d’atomes de peau. Dans cet atelier d’écriture exploratoire, Marion Joceran vous invite à décortiquer les oeuvres de Jean Pierre Angei pour y débusquer les indices d’un récit que vous vous étonnerez d’avoir inventé.
Samedi 6 décembre de 15h à 17h. Sur inscription auprès du VOG.

Atelier d’arts plastiques
avec Marie-Charlotte Bard : Entre image et empreinte solaire
Dans cet atelier, la photographie se fait empreinte et alchimie. Cyanotypes , matières végétales et autres tirages expérimentaux viendront dialoguer avec la lumière. Entre image et trace, chaque création sera une rencontre fragile, singulière et poétique
Samedi 10 janvier de 15h à 17h et sur inscription auprès du VOG.

Visites commentées de l’exposition
par une médiatrice culturelle le samedi à 15h
Pour les groupes sur rendez-vous du mardi au samedi.